La menthe est une plante aromatique et comestible, reconnue depuis l’époque romaine, grecque et celle pharaonique pour ses multiples vertus médicinales. Les anciens l’utilisaient couramment comme un analgésique naturel et une plante à effet purgatoire pour soigner les maladies digestives. Et ce n’est qu’au XVIIIe siècle qu’elle fut introduite en pharmacologie en Occident. Depuis, elle marque majestueusement sa présence comme étant un composant pharmaceutique et phytothérapeutique d’une efficacité insoupçonnée. Les gastronomes, les pâtissiers et les chocolatiers chevronnés n’hésitent pas, eux aussi, à l’inscrire sur leurs listes de condiments de caractère.
Le nom scientifique de la menthe est «mentha». Il désigne cette plante verte, à la fois ornementale et aromatique, qui appartient à la famille botanique des lamiacées. Et ce sont principalement ses feuilles que l’on exploite aussi bien dans l’art culinaire que dans la phytothérapie, et ce, pour leur forte teneur en menthole (lequel accapare entre 35% et 55% des principes actifs de la plante ), en menthone (laquelle représente entre 10% à 40% des composants de la plante ) et en huile essentielle dont la teneur se limite à 1,5% de la plante. Encore faut-il souligner que les vertus de la menthe reviennent aussi à sa teneur en flavonoïdes, en phénols, en vitamine C ainsi qu’à certains acides tonifiants dont la caféine.
Analgésique, antiseptique, diurétique…
Les propriétés médicinales de la menthe ont été prouvées comme efficaces pour résoudre plusieurs problèmes de santé. En effet, consommée sous forme de capsules ou de tisanes, cette plante stimule la sécrétion des sucs digestifs et soulage rapidement l’appareil digestif en régulant le transit intestinal en cas de constipation ou encore en cas de diarrhée. D’autant plus qu’elle met fin aux différents désagréments dus au ballonnement, aux flatulences et même aux spasmes en cas de gastro-entérite. La menthe agit aussi sur la vésicule biliaire en favorisant les sécrétions biliaires. Par ailleurs, elle représente un aliment diurétique qui permet, en cas de rétention d’eau, de favoriser la perte d’eau via l’urine et la transpiration. Autre vertu confirmée : la menthe représente un analgésique efficient contre diverses douleurs, comme celles musculaires, articulaires mais aussi contre les céphalées. Elle contribue aussi au soulagement de certaines infections affectant l’appareil respiratoire.
Un allié de santé pour l’appareil digestif, un diurétique, un analgésique, la menthe agit aussi comme un antiseptique naturel contre les petites piqûres d’insectes ou les petites plaies tout en favorisant leur cicatrisation et en évitant ainsi la formation des crevasses cutanées.
Posologie et précautions à prendre
Toutes ces vertus sont à la portée de tous, à condition de se conformer à la posologie recommandée par les médecins. Le recours à l’huile de menthe, par exemple, devrait se limiter à l’usage externe. Très puissante, cette huile doit, nécessairement, être diluée dans de l’eau ou dans une autre huile végétale comme l’huile d’olive, pour prévenir d’éventuelles brûlures. Quant à l’usage interne, il convient de respecter le dosage recommandé, soit l’infusion de 15g de feuilles dans 150 ml d’eau et de consommer ce breuvage à plusieurs reprises. Notons que la consommation de la menthe, fraîche soit-elle ou séchée, peut aussi bien faire partie de l’assaisonnement des salades, des plats tout comme elle peut être possible via le fameux cocktail rafraîchissant «mojito».
Néanmoins, et en dépit de ses vertus, la menthe est à proscrire chez les personnes à risques, notamment les enfants âgés de moins de cinq ans, les femmes enceintes ou allaitantes, les hypertendus, les personnes souffrant de maladies biliaires ou hépatiques. Pour ce qui est de l’usage externe de l’huile de menthe, il est déconseillé en cas de profondes lésions. Encore faut-il souligner que la menthe risque de limiter sensiblement l’effet des médicaments prescrits aux malades cardiovasculaires, à savoir les inhibiteurs calciques. Mieux vaut s’abstenir pour les cas précités !
* Source : www.doctissimo.fr